Vous me posez souvent cette question d’où cet article pour tenter de vous expliquer plus en détails le cheminement créatif que j’emprunte à chaque début d’idée .

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Elle est toujours là même.

Un énorme blanc, un haussement d’épaules, qui finit par :

« J’ai la chance de faire un métier-passion. Je préfère ne pas compter car si je comptais je ne ferais pas de la linogravure« .

Car non seulement la gravure prend du temps mais le travail de recherche et du crayonné est parfois sans fin.

Tout d’abord on doit saisir l’idée puis la forme générale, les petits détails, les symboles, le graphisme …. Une fois que les lignes semblent avoir trouvé leur place la plus satisfaisante, il faut imaginer les pleins (qui seront encrés) et les vides (qui laisseront apparaitre la couleur du papier).

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La danse des gouges et des copeaux de linoléum peut commencer. C’est un délice de sculpter la matière et de voir naitre la plaque dans toute sa richesse de détails. Puis les premiers essais d’encrage pour affiner l’illustration, le choix de l’emplacement des couleurs, de la signature.

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Avec son lot de concentration. Car il en faut pour déposer la bonne quantité d’encre sur le rouleau, prendre soin de la feuille, bien régler la presse pour la précision du rendu… Et les feuilles imprimées sont installées sur un séchoir ou suspendues pendant au moins 2 semaines pour être sèches « à cœur ».

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Le temps s’échappe dans ces moments là, et c’est bien la beauté de cette discipline : se perdre dans ce qui est révélé !